La carte du monde de Jane Hamilton
Combien de temps faut-il pour se pardonner l’impardonnable ? Combien de temps pour parvenir à vivre avec l’idée que l’on est responsable de la mort de l’enfant de sa meilleure amie ? Combien pour lutter contre le sentiment de culpabilité et parvenir enfin à la rédemption ?
Ces questions passionnantes en théorie deviennent un vrai chemin de croix dans ce roman qui traîne en longueur. Un tiers du récit interpelle, émeut, révolte ou questionne, le reste n’est que remplissage. J’ai eu l’impression de gravir avec toutes les peines du monde certains passages avant de continuer en roue libre à l’assaut de moments forts de l’intrigue.
Ni les dialogues, ni les portraits qui se dessinent des personnages semblent à la hauteur du drame central de ce roman. On s’attend à un roman violent, vibrant, criant de douleur et de révolte et on se retrouve finalement face à des réactions tièdes que, personnellement, je n’ai pas comprises.
J’avais toujours pensé que la perte de la Grâce ne pouvait résulter que d’une terrible erreur ou d’un accident fatal. Je ne savais pas encore que cela pouvait survenir si progressivement que l’on ne sent pas le souffle nous manquer, ni la chute finale.
Du coup, je retiens de ce roman un magnifique sujet de fond, une très belle écriture mais un manque de rythme et un récit trop dilué pour mener jusqu’au coup de coeur espéré.
L’ESSENTIEL
La carte du monde
Jane HAMILTON
Editions Archipoche
Sorti en poche le 02/05/2018
576 pages
Genre : roman psychologique, drame
Personnages : Alice responsable de la mort de l’enfant de son amie, Howard son mari
Plaisir de lecture : ❤❤❤
Recommandation : non
Lectures complémentaires : La tête du lapin bleu de Wendall Utroi, Idaho d’Emily Ruskovich, Un été près du lac de Heather Young et Carla Lavaste
RÉSUMÉ DE L’ÉDITEUR
Un moment d’inattention, un seul, et une vie peut basculer. Perdue dans la contemplation d’une carte du monde qu’elle avait dessinée jadis, Alice laisse sans surveillance la fille de sa meilleure amie. Lorsqu’elle revient à elle, il est trop tard… Prise dans l’étau de la justice, Alice est gagnée peu à peu par la folie. Le début d’un voyage en enfer, entre remords et rédemption. De ce qui pourrait n’être que le récit d’un accident, Jane Hamilton tisse un récit sur la culpabilité et le pardon qui a bouleversé l’Amérique. Peu d’écrivains ont su évoquer ainsi le sentiment de culpabilité, de trahison, et cette façon dont nos vies peuvent soudain basculer.
TOUJOURS PAS CONVAINCU ?
3 raisons de lire La carte du monde
- Si vous cherchez une histoire où il est question de faire son deuil
- Si vous aimez les romans fleuves
- Si vous appréciez les romans en retenu, absolument pas larmoyants
3 raisons de ne pas lire La carte du monde
- Si vous recherchez avant tout de l’intensité dramatique
- Si les longues descriptions vous font fuir
- Si vous avez envie d’un roman qui vous emmène sur des montagnes russes émotionnelles
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