L’homme qui savait la langue des serpents d’Andrus Kivirähk
Aujourd’hui j’innove : je vais vous parler d’un livre que je n’ai pas réussi à lire (ou plutôt à écouter) mais que je vous recommande malgré tout chaudement. Amis lecteurs de fantastique et d’imaginaire, ne passez pas à côté de L’homme qui savait la langue des serpents !
Quand on est lecteur, on est régulièrement confronté à des livres qui nous déçoivent parce qu’on s’en était fait une idée qui ne cadre pas avec la réalité mais il n’y a qu’en participant à des jurys littéraires ou à des clubs de lecture que l’on peut se retrouver confronté à un livre que l’on ne veut pas et que l’on ne peut pas lire. Non parce qu’il s’avère mauvais mais simplement parce qu’il ne nous correspond pas. Or, étant une lectrice du réel et du plausible, je suis absolument incapable de lire de la littérature de l’imaginaire. Même avec la meilleure volonté du monde je n’arrive pas à m’intéresser à une histoire si elle n’est pas réaliste. Je suis hermétique à ce genre, c’est ainsi, c’est comme ça. Mon problème aujourd’hui c’est d’être confrontée à un roman fantastique, L’homme qui savait la langue des serpents, qui a tout pour lui mais rien pour moi. Je me retrouve donc dans la situation très inconfortable de devoir émettre un jugement qui n’a rien de constructif sur ce livre puisque j’en suis réduite à un délit de sale gueule. J’ai pourtant essayé de m’accrocher mais comme avec Vie de Gérard Fulmard, quand un livre ne m’intéresse pas, je suis incapable de le suivre en audio, les mots virevoltent autour de moi sans m’atteindre. C’est impossible de me contraindre à écouter un livre qui ne m’accroche pas, même sous la torture ça ne marcherait pas, je vous le promets, pas la peine d’essayer.
Il y en a qui croient aux génies et fréquentent les bois sacrés, et puis d’autres qui croient en Jésus et qui vont à l’église. C’est juste une question de mode. Il n’y a rien d’utile à tirer de tous ces dieux, c’est comme des broches et des perles, c’est pour faire joli. Rien que des breloques pour s’accrocher au cou pour faire joujou.
En revanche, je n’ai pas du tout envie de descendre ce roman car l’enthousiasme des autres lecteurs est communicatif. C’est un concert d’éloges que vous pourrez lire ailleurs. Beaucoup sortent de cette lecture émerveillés et tous saluent son originalité, son univers onirique, le comique de certaines situations et l’acuité de son message. Ce conte estonien a toutes les qualités pour séduire les amateurs de littérature de l’imaginaire, séduits par le fantastique et le merveilleux. Aussi, même si je n’ai pas réussi à l’écouter, je vous le recommande chaudement si tant est que ce type de littérature vous intéresse. Il mérite d’être apprécié à sa juste valeur par des lecteurs qui lui correspondent.
Si je n’ai pas été capable d’apprécier ce livre, j’ai par contre beaucoup aimé la narration et plus particulièrement le timbre de voix d’Emmanuel Dekoninck. La gravité de sa voix est à la fois intrigante et envoûtante. J’ai déjà eu l’occasion d’écouter ce narrateur lire Puzzle de Franck Thilliez et si j’ai été perturbée par sa façon de prononcer le mot « cobaye » (kobé) j’ai compris par la suite que cette prononciation pour le moins originale trahissait en fait l’origine belge du narrateur. C’est une petite anecdote qui m’a beaucoup amusée sur l’instant et qui me rend ce narrateur éminemment sympathique et agréable à écouter.
L’homme qui savait la langue des serpents est l’un des 10 titres audio en compétition pour le Prix Audiolib 2020
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L’ESSENTIEL
L’homme qui savait la langue des serpents
Andrus KIVIRÄHK
Editions Le Tripode en GF et Audiolib en audio
Sorti le 28/05/2015 en GF et le 13/07/2019 en audio
480 pages (13h57 d’écoute)
Lu par Emmanuel Dekoninck
Genre : fantastique
Plaisir de lecture : joker
Plaisir d’écoute : ❤❤❤❤❤
Recommandation : oui aux amateurs de littérature de l’imaginaire
Lectures complémentaires : aucune car c’est un genre que je ne connais absolument pas
RÉSUMÉ DE L’ÉDITEUR
Voici l’histoire du dernier des hommes qui parlait la langue des serpents, de sa sœur qui tomba amoureuse d’un ours, de sa mère qui rôtissait compulsivement des élans, de son grand-père qui guerroyait sans jambes, de son oncle qu’il aimait tant, d’une jeune fille qui croyait en l’amour, d’un sage qui ne l’était pas tant que ça, d’une paysanne qui rêvait d’un loup-garou, d’un vieil homme qui chassait les vents, d’une salamandre qui volait dans les airs, d’australopithèques qui élevaient des poux géants, d’un poisson titanesque las de ce monde et de chevaliers teutons un peu épouvantés par tout ce qui précède.
Peuplé de personnages étonnants, empreint de réalisme magique et d’un souffle inspiré des sagas scandinaves, L’Homme qui savait la langue des serpents révèle l’humour et l’imagination franchement délirante d’Andrus Kivirähk. Le roman retrace dans une époque médiévale réinventée la vie peu banale d’un jeune homme qui, vivant dans la forêt, voit le monde de ses ancêtres disparaître et la modernité l’emporter.
TOUJOURS PAS CONVAINCU ?
3 raisons d’écouter L’homme qui savait la langue des serpents
- Pour son univers extraordinaire
- Pour le message qu’il véhicule
- Pour la richesse du style
3 raisons de ne pas écouter L’homme qui savait la langue des serpents
- Je crois qu’il n’y a qu’une raison valable : si comme moi vous êtes totalement hermétique à la littérature fantastique
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