Saltimbanques de François Pieretti
Saltimbanques est un premier roman que j’ai eu le plaisir de découvrir dans le cadre du Comité de lecture Cultura, pour la préparation de la rentrée littéraire d’hiver 2019.
Gabriel a 18 ans.
Gabriel est jongleur dans la même troupe de saltimbanques qu’Appoline dont il est amoureux comme tant d’autres.
Gabriel a un grand-frère, Nathan, qu’il ne connaît pas vraiment puisque ce dernier a quitté le domicile familial quand Gabriel n’était encore qu’un enfant.
Tant pis, Gabriel construit sa vie sans la présence de son frère.
Sa vie c’est le jonglage et les copains de la troupe, c’est le bac aussi et Appoline.
Surtout Appoline.
Gabriel n’a pas toujours été l’inconnu qu’il est devenu par la force des choses. Je me souviens d’un garçon vif, doué de ses mains, mais que d’incessantes querelles entre mon père et moi ont terni, au fil des années.
Mais la vie de Gabriel va s’interrompre brutalement dans un fracas de tôle. En un instant Gabriel n’est plus et l’instant d’après son frère est de retour pour le pleurer et partir à la découverte de ce frère si peu connu.
D’une plume toute en retenue et en émotions enfouies, François Pieretti nous fait suivre le cheminement de Nathan, son travail de deuil qui le conduira à marcher dans les pas de Gabriel et à ressentir ses émotions.
Roman d’atmosphère, Saltimbanques s’est révélé être une très bonne surprise. A sa manière François Pieretti nous parle de l’urgence de vivre, même avec ses regrets, même avec son passé, même avec les absences qu’on ne pourra jamais combler.
L’ESSENTIEL
Saltimbanques
François PIERETTI
Editions Viviane Hamy
Sorti en GF le 17/01/2019
232 pages
Genre : roman d’apprentissage
Personnages : Gabriel le frère disparu dans un accident de voiture, Nathan le frère venu sur ses traces pour faire son deuil, Appoline la copine de Gabriel
Plaisir de lecture : ❤❤❤❤
Recommandation : oui
Lectures complémentaires : Sans compter la neige de Brice Homs, Le dormant d’Éphèse de Xavier Accart
RÉSUME DE L’ÉDITEUR
Une odyssée moderne et inattendue au pays de la réminiscence. « Plusieurs années auparavant, j’avais suivi mon père sur un long trajet, vers Clermont-Ferrand. Parfois il me laissait tenir le volant sur les quatre voies vides du Sud-Ouest, de longs parcours, la lande entrecoupée seulement de scieries et de garages désolés, au loin. Je conduisais de la main gauche, ma mère ne savait pas que j’étais monté devant. C’était irresponsable de sa part, mais la transgression alliée à l’excitation de la route me donnait l’impression d’être adulte, pour quelques kilomètres. Mon père en profitait pour se rouler de fines cigarettes qu’il tenait entre le pouce, l’index et le majeur. Sa langue passait deux fois sur la mince bande de colle. Il venait d’une génération qui ne s’arrêtait pas toutes les deux heures pour faire des pauses et voyageait souvent de nuit. J’avais un jour vu le comparatif d’un crash-test entre deux voitures, l’une datant des années quatre-vingt-dix et l’autre actuelle. Mon frère et sa vieille Renault n’avaient eu aucune chance. »
TOUJOURS PAS CONVAINCU ?
3 raisons de lire Saltimbanques
- Si vous cherchez une plume sensible, délicate et mélancolique
- Si les histoires d’absence et de deuil vous intéressent
- Si les relations humaines vous passionnent en littérature
3 raisons de ne pas lire Saltimbanques
- Si vous n’aimez pas les romans introspectifs
- Si vous cherchez une lecture plutôt gaie
- Si vous avez besoin d’action et de rebondissements dans un roman pour vous y intéresser
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