Glen Affric de Karine Giebel
Dans Glen Affric, Karine Giebel explore une nouvelle fois l’enfer du milieu carcéral vécu par une fratrie sur laquelle le sort ne cesse de s’acharner. Un roman douloureux et cruel comme seule l’auteure en a le secret.
Léonard a grandi auprès de Mo, sa mère adoptive qui l’a reccueilli à l’âge de 5 ans, et dans l’ombre d’un frère aîné qu’il n’a jamais vu. Jorge est parti vivre à Glen Affric en Ecosse il y a des années de cela et Léonard ne fait qu’attendre désespérément leur rencontre. De ce frère fantasmé il ne sait rien, ce qui ne l’empêche pas de l’aimer et de le vénérer de manière instinctive. Surtout, l’espoir de retrouver Jorge lui permet de vivre et d’avancer dans une société qui le rejette car Léonard n’est pas tout à fait comme les autres adolescents, un léger retard mental en a fait le souffre douleur de ses camarades. Alors pendant que les coups et les injures pleuvent, Léonard s’échappe par la pensée et rêve de rejoindre son frère Jorge à Glen Affric.
Si vous avez l’habitude de lire les romans de Karine Giebel, vous ne serez absolument pas dépaysés avec Glen Affric puisque l’on y retrouve la pâte de l’auteure : des personnages très incarnés auxquels on s’attache inévitablement au fil des pages, des scènes violentes et de multiples rebondissements, un élément qui sert de fil conducteur et que l’on retrouve martelé tout au long de l’histoire, et puis cette noirceur, cette absence d’horizon et d’espoir caractéristique de son oeuvre. Dans l’ensemble j’ai beaucoup aimé ce roman parce que Karine Giebel n’a rien perdu de ses qualités de conteuse et qu’elle sait toujours aussi bien planter le décor et créer des personnages très attachants ou au contraire parfaitement antipathiques, elle a même un don pour nous pondre des salauds de haut niveau ! Mais cette fois je n’ai été ni surprise, ni émue par ce roman car tout m’a semblé prévisible car parfaitement naturel venant d’elle. Je crois même que si j’avais lu ce roman à l’aveugle, je le lui aurai attribué sans l’ombre d’un doute.
Je crois qu’on a tous un endroit sur terre où l’on se sent chez soir, vraiment chez soi. Encore faut-il le trouver… Et je suis content que toi, tu l’aies trouvé, Lennie.
Ni surprise, ni émue donc mais pas non plus déçue car j’ai encore une fois passé d’excellentes heures de lecture en sa compagnie même si j’aurais apprécié moins de redondances et de fait un roman un peu plus court et plus direct. Glen Affric reste un très bon cru de la reine du polar français qui saura faire plus facilement consensus que Ce que tu as fait de moi par exemple car il ne renferme rien de choquant. Juste des choses absolument dégueulasses, mais est-ce mieux finalement ?
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L’ESSENTIEL
Glen Affric
Karine GIEBEL
Editions Plon
Sorti le 04/11/2021
768 pages
Genre : thriller psychologique
Plaisir de lecture : ❤❤❤❤
Recommandation : oui
Lectures complémentaires : Meurtres pour rédemption, Chambres noires et Ce que tu as fait de moi de la même auteure, Les démoniaques de Mattias Köping et la cave aux poupées Magali Collette
RÉSUMÉ DE L’ÉDITEUR
– Des fois, tu sais… Des fois j’ai envie de mourir, murmure soudain Léonard.
– À cause de ce qui arrive à Mona ?
– Oui, à cause de ça. Et aussi parce que je suis un débile et que tout le monde se moque de moi…
– Tu n’es pas débile et de toute façon tu ne peux pas mourir.
– Et pourquoi ?
– Parce que tu n’as pas vu Glen Affric. On ne peut pas mourir sans avoir vu Glen Affric…
Je suis un idiot, un imbécile, un crétin. Je n’ai pas de cervelle.
Léonard se répète ce refrain chaque jour et chaque nuit, une suite de mots cruels qu’il entend dans la cour, dans la rue. Son quotidien.
Léo le triso. Léonard le bâtard.
Léonard n’est pas comme les autres et il a compris que le monde n’aime pas ceux qui sont différents.
Alors il rêve parfois de disparaître.
Être ailleurs. Loin d’ici.
À Glen Affric.
Mais les rêves de certains sont voués à finir en cauchemars…
TOUJOURS PAS CONVAINCU ?
3 raisons de lire Glen Affric
- Les personnages de Giebel sont toujours aussi bien croqués
- L’auteure est une conteuse hors pair
- L’histoire de cette fratrie a de quoi émouvoir le lecteur
3 raisons de ne pas lire Glen Affric
- La fin est assez attendue
- Ceux qui connaissent l’oeuvre de Giebel risquent de ne pas être très étonnés par ce nouvel opus
- Il y a quand même beaucoup de redites qui rallongent inutilement ce livre
J’attends toujours avec beaucoup d’impatience , le prochain livre de Karine Giebel.
Dans quel univers va t-elle nous faire voyager ?
Et, pour Glen Affric, je n’ai pas été déçue, j’ai « dévoré » ce nouvel opus de 760 pages en …3 jours, un véritable « Page turner ». Même très tard le soir, je me dis que je vais poser mon livre à la fin du chapitre que je lis, mais arrivée à la dernière ligne du dit chapitre, je ne peux m’empêcher de continuer ma lecture…..
Ah…. » Diabolique » Karine !!!!!!,
J’admire votre don pour l’écriture, votre imagination, et je vous remercie chaleureusement pour tous les excellents moments que j’ai passés en compagnie de vos personnages.
Bravo à vous , chère Karine