J’étais derrière toi de Nicolas Fargues
Quelle platitude, ce roman ! Pourtant l’éditeur m’avait bien prévenue : ça n’est « rien qu’une banale histoire de séparation et de rencontre ».
Mais justement, la vie des gens simples, ça me passionne en temps normal. Il n’y a rien de plus inspirant qu’une banale histoire d’amour qui naît ou qui meurt, normalement.
Mais de cette magie née d’ordinaire dans l’ordinaire, Nicolas Fargues a réussi à éteindre chaque étincelle page après page. Avec ce monologue du mec qui ne sait plus où il en est, qui aime sa femme mais la trompe puis la quitte pour mieux la reprendre et mal l’aimer, il n’est parvenu qu’à rendre son personnage terriblement antipathique.
On ressort de là en ayant le sentiment d’avoir passé quelques heures en compagnie d’un pauvre gars sans relief ni morale, le genre de type qu’on n’a pas envie de croiser dans sa vie et encore moins dans son livre. Le genre de pauvre gars avec son histoire banale qui n’aurait pas mérité qu’on y consacre un roman et du temps pour le lire. Vous l’aurez compris, J’étais derrière toi est pour moi un roman sans intérêt.
Là, j’ai réalisé brusquement que, lorsque l’on avait souffert comme j’avais souffert, tromper sa femme était la chose la plus naturelle du monde.
L’ESSENTIEL
J’étais derrière toi
Nicolas FARGUES
Editions P.O.L pour le GF, Folio pour le poche et Gallimard pour l’audio
Sorti le 28/10/2015 en GF et le 15/03/2017 en poche
240 pages (3h50 d’écoute)
Genre : roman psychologique
Personnages : le narrateur et Alexandrine sa femme
Plaisir de lecture : ❤❤
Recommandation : non
Lectures complémentaires : La conversation amoureuse d’Alice Ferney, Une affaire conjugale d’Eliette Abécassis, D’autres vies que la mienne d’Emmanuel Carrère
RÉSUMÉ DE L’ÉDITEUR
Âgé d’une trentaine d’années, le narrateur est en plein questionnement existentiel. Il confie à un ami la façon dont la vie, le doute et la souffrance se sont imposés à lui du jour au lendemain. Comme rescapé d’un naufrage, il raconte, sur le ton de la conversation, la rupture avec sa femme Alexandrine, véritable descente aux enfers d’un couple marié avec deux enfants. Simultanément, il relate sa rencontre passionnée et réconfortante avec une jeune amante italienne qui lui ouvre un horizon de liberté. Dans une langue crue et quotidienne, il s’interroge sur la souffrance, l’amour et le bonheur, avec un regard lucide teint d’humour et d’autodérision.
TOUJOURS PAS CONVAINCU ?
3 raisons de lire J’étais derrière toi
- Si vous aimez les romans introspectifs
- Si vous appréciez les monologues intérieurs
- Si vous avez un faible pour les histoires de pauvres mecs
3 raisons de ne pas lire J’étais derrière toi
- Si vous détestez les non histoires
- Si vous êtes profondément féministe
- Si vous avez mieux à faire
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