L’Enigme de la chambre 622 de Joël Dicker
Je vous vois venir : « Ah non, pas encore Dicker ! On en bouffe matin, midi et soir de la Chambre 622 en ce moment ! » Eh bien si, c’est bien avec Dicker que je vais vous bassiner aujourd’hui mais rassurez-vous, ça sera peut-être la dernière fois…
Dicker bénéficie chez moi d’un grand capital sympathie parce que je lui dois de nombreuses heures de pur plaisir de lecture et parce que La vérite sur l’Affaire Harry Québert est certainement le livre que j’ai le plus conseillé à des non-lecteurs pour leur donner le goût de lire. En général ça fait mouche, ils adorent et m’en redemandent. Heureusement, je peux alors leur conseiller Le livre des Baltimore tout aussi addictif. Mais après ça, ça commence à coincer. La Disparition de Stephanie Mailer, sorti il y a 2 ans, a commencé à accumuler les travers avec une intrigue montée en épingle et des rebondissements à ne plus savoir qu’en faire, susceptibles de décourager les lecteurs les moins motivés. Malgré tout l’ambiance du livre et les décors avaient un petit air d’Harry Québert qui rendait le tout assez agréable à lire.
Avec l’Enigme de la Chambre 622, changement de décor ! On part en Suisse enquêter aux côtés de l’auteur en personne pour comprendre ce qu’il s’est passé des années plus tôt dans la Chambre 622 de l’hôtel dans lequel il séjourne. Dit comme ça, ça a l’air assez simple à suivre mais c’est compter sans l’imagination hors normes de l’auteur qui n’hésite pas à mêler sa propre histoire à celle des protagonistes du drame. On assiste alors à un vibrant hommage rendu par Dicker à son éditeur mentor, Bernard de Fallois, décédé en janvier 2018, en plusieurs séquences disséminées ça et là au milieu d’une enquête sur un « cold case » pas franchement passionnant. Quelle mélasse à l’arrivée !
L’édition, c’est comme l’amour. On ne peut aimer vraiment qu’une seule fois. Après Bernard, il n’y aura personne d’autre. Après le succès de mon second roman, tout le monde pensait que j’allais quitter les Editions de Fallois pour rejoindre une maison d’édition plus prestigieuse. « Qu’allez-vous faire à présent ? me demandait-on régulièrement. Vous avez certainement reçu des offres des plus grands noms de l’édition française. » Mais ceux qui me posaient la question n’avaient pas compris que le plus grand nom de l’édition, c’était Bernard.
Dicker accumule les invraisemblances dans son roman, on a du mal à y croire, du mal à s’attacher aux personnages et du mal à s’intéresser à leur sort. Mais au lieu de travailler son entrée en matière pour nous créer un univers dont on ne voudrait plus s’extraire, Dicker nous livre un début de roman absolument catastrophique. Je n’ai jamais fait particulièrement attention à son style dans ses romans précédents car il parvenait de suite à m’embarquer dans son histoire mais là au bout de quelques pages je me suis sincèrement demandé si c’était bien lui qui avait écrit ce livre. C’est franchement mauvais, tartignolle au possible et en toute franchise, je n’aurais pas dépassé les 20 premières pages si ça avait été écrit par un auteur qui m’était inconnu. Etrangement, le style est un peu moins maladroit ensuite, une fois entré dans le vif du sujet mais là d’autres écueils sont à déplorer. Dicker use et abuse franchement d’effets cinématographiques pour révéler son histoire. C’était l’un des points forts de ses premiers livres, ce qui parvenait à susciter la curiosité du lecteur mais ici il a trop forcé sur les ingrédients de ses succès passés, on est clairement dans l’overdose d’effets narratifs. On passe son temps à suivre trois histoires parallèles : l’enquête menée par Dicker en 2018, le déroulé de la semaine qui a précédé le drame et des scènes qui se sont produites 15 ans avant le drame. A chaque fois que l’on avance un peu dans l’enquête, qu’il y a une révélation susceptible de tout faire vaciller, l’auteur nous replonge dans un passé plus ou moins lointain pour illustrer son propos. En règle générale j’aime les romans qui guident le lecteur en lui expliquant précisément ce qu’il en est mais là on frise souvent le ridicule : chaque petit élément révélé par l’enquête est ensuite illustré par une scène qui s’est déroulée dans le passé. Voilà comment on arrive à écrire une telle brique pour un fait divers tout à fait banal. Ce qui l’est moins en revanche c’est tout le bazar qui s’organise autour du dénouement. Là on atteint des sommets d’invraisemblance. Soit Dicker n’était vraiment pas inspiré par son histoire, soit il l’était trop mais dans tous les cas ça ne fonctionne pas, on n’y croit pas, ça sonne faux, c’est naïf, tiré par les cheveux et totalement ridicule (aucune mention inutile n’est à cocher dans cette liste).
Selon Bernard, un « grand roman », c’est un tableau. Un monde qui s’offre au lecteur qui va se laisser happer par cette immense illusion faite de coups de pinceau. Le tableau montre de la pluie : on se sent mouillé. Un paysage glacial et enneigé ? On se surprend à frissonner. Et il disait : « Vous savez ce qu’est un grand écrivain ? C’est un peintre, justement. Dans le musée des grands écrivains, dont tous les libraires possèdent la clé, des milliers de toiles vous attendent. »
Et que dire du chemin pour en arriver là ! Des révélations et fausses pistes, vous en avez à peu près à chaque page parmi les 100 dernières. Peut-être que sur certains lecteurs ça aura l’effet escompté mais chez moi ça c’est plutôt transformé en mal de mer à force de me retrouver ballottée de droite à gauche en permanence.
Si vous aimez les intrigues palpitantes aux multiples rebondissements mais qui restent crédibles, je vous conseille plutôt d’aller voir du côté de Robert Goddard. Là vous en serez quitte pour vous faire des noeuds au cerveau à vraiment essayer de démêler le vrai du faux. C’est beaucoup plus subtil et plaisant à lire, je vous le garantis !
L’ESSENTIEL
L’Enigme de la chambre 622
Joël DICKER
Editions de Fallois en GF
Sorti le 27/05/2020 en GF
575 pages
Genre : roman contemporain qui verse dans le thriller
Plaisir de lecture : ❤❤
Personnages : Joël Dicker en personne, Macaire Ebezner, Anastassia, Lev Levovitch, Tarnogol…
Recommandation : non
Lectures complémentaires : les précédents de l’auteur (La vérité sur l’affaire Harry Québert, Le livre des Baltimore, La disparition de Stephanie Mailer) et les romans de Robert Goddard (Le secret d’Edwin Strafford et L’héritage Davenall)
RÉSUMÉ DE L’ÉDITEUR
Une nuit de décembre, un meurtre a lieu au Palace de Verbier, dans les Alpes suisses. L’enquête de police n’aboutira jamais.
Des années plus tard, au début de l’été 2018, lorsqu’un écrivain se rend dans ce même hôtel pour y passer des vacances, il est loin d’imaginer qu’il va se retrouver plongé dans cette affaire.
Que s’est-il passé dans la chambre 622 du Palace de Verbier?
Avec la précision d’un maître horloger suisse, Joël Dicker nous emmène enfin au cœur de sa ville natale au fil de ce roman diabolique et époustouflant, sur fond de triangle amoureux, jeux de pouvoir, coups bas, trahisons et jalousies, dans une Suisse pas si tranquille que ça.
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TOUJOURS PAS CONVAINCU ?
3 raisons de lire L’Enigme de la chambre 622
- Pour vous faire votre propre opinion du dernier Dicker
- Parce que vous êtes un(e) fan inconditionnel(le) de l’auteur
- Parce que vous aimez les pavés et les retournements de situation à foison
3 raisons de ne pas lire L’Enigme de la chambre 622
- Parce que c’est peu réaliste
- Parce qu’il y a trop d’effets qui finissent par fatiguer le lecteur
- Parce que le style de l’auteur est franchement mauvais dans ce roman
Avez-vous constaté comme moi des emprunts à certains personnages d’Albert Cohen dans Belle du Seigneur ? Pour moi c’est flagrant ! Qu’en pensez-vous,
Par ailleurs l’histoile est loin d’etre Palpitante et le style est mauvais.
Bien vu ! Il y a effectivement beaucoup du trio d’Adrien, Ariane et Solal dans le roman de Dicker. Je n’y avais pas songé mais maintenant que vous le dites. Quant au style, je ne peux qu’être d’accord avec vous.
Tout à fait, je suis fait la même remarque quànt à l’emprunt au roman d’Albert Cohen , livre que je n’ai par ailleurs pas plus apprécié que ce dernier roman de Dicker! Pauvreté du style, personnages improbables, histoire abracadabrante et fatigante à suivre….
Quelle déception chez cet écrivain qui promettait tant….va-t-il finir comme Philippe Djian qui après nous avoir enthousiasmés avec 37•2 le matin et bleu comme l’enfer a finir par nous écrire des bluettes sans intérêt?
Entièrement d’accord avec les commentaires. Je n’ai pas pu le terminer…
Totalement d’accord, un auteur inconnu je l’aurais pas fini. J’ai tellement hâte de revivre la lecture de d’Harry Quebert et le livre des Baltimores…
J’ai beaucoup aimé ses roman précédents, mais le 622 est nul, avec des personnages improbables, style ridicule, répétitions de phrases, histoire abracadabrante…..
Quelle déception! Une impression qu’il se sente obligé de produire à tous prix.
Je suis à la page 116, mais très péniblement….
Eh bien, j’ai aussi été déçue par ce roman.
En fait je pense qu’il est écrit pour des lectrices Plus naïves, romantiques Avec des références à Cendrillon, les films de Sissi, ou ce personnage de Lagardère
Mais il est vrai que l’auteur est jeune
Et bien Moi j’ai aimé ce livre , et je ne suis plus naïve enfin naïve surement puisque j’aime ce livre,mais je sais une chose!! je respecte les naïves ,les romantiques avec des références à Cendrillon,pas votre cas !!!
Entièrement d’accord avec votre critique de ce mauvais et trop long feuilleton. C’est á se demander si son éditeur, Bernard de Fallois, aurait accepter de le publier….
tout à fait d’accord. La Disparition de Stéphanie Mailer m’avait légèrement déçue. Mais là, on navigue entre l’éventuel scenario de film et un mauvais Harlequin. Toutes les parties dialoguées sont faibles et le caractère des personnages est pauvre et peu étayé. On retrouve quelques bons moments dès qu’il revient au roman pur. Bref, une grosse déception.
Je suis passée à côté de la
Référence à Albert Cohen( shame on me), mais j’ai directement pensé à la série scoubidou (on a les références qu’on peut) mais c’est
Plus crédible quand c’est un chien un peu debile qui résout des affaires criminelles Abracadabrantesques…. Vraiment très déçue d’autant plus que c’est l’ un de mes auteurs contemporains préférés !
Autour de moi j’ai déconseillé la lecture de ce roman, alors que les premiers m’avaient enthousiasmée. Bien d’accord avec cette critique !
Vos commentaires me déçoivent beaucoup plus que ce livre. C’est son meilleur roman, mais il faut un esprit clair, logique, mathématique pour apprécier. C’est loin de la bleuette sur laquelle on s’endort, c’est sportif pour l’esprit et un bel hommage à son éditeur.
Il en faut pour tous les goûts… et pour tous les esprits.
Très déçue par ce livre,en bref,il m’énerve !! j’en lis qqs pages par jour en me demandant si je vais réussir à le finir!!
Bonjour ! Je suis d’accord avec la plupart de vos commentaires : cette chambre 622 est une histoire abracadabrantesque et invraisemblable. Ça se lit mais c’est loin d’être palpitant. J’ai pensé comme vous à « Belle du seigneur » quand les amants sont à Corfou … référence évidente ou plagiat … Le style est plat, les dialogues sont niais, c’est drôle de façon involontaire… Bref, je l’ai lu en entier mais sans enthousiasme.
Heureusement que ce roman n’est pas sorti en librairie pendant le confinement ! J’aurais été dégoûté ! Je n’aurais pas lu d’autres romans palpitants que nous nous sommes passés avec ma chérie pendant toutes ces semaines difficiles. Dicker ! Du nombrilisme, du moi-je d’école enfantine ! Rien de réaliste dans ce livre inutile ! Quelle déception ! Economisez votre argent Monsieur Dicker ! Le mien ira à l’avenir dans les poches de vrais auteurs ! Quel temps perdu !
Tellement déçue par ce roman invraisemblable, niais, limite risible par son style…
J’ai aimé les 3 précédents livres avec un coup de coeur pour le livre des Baltimore!!! Comment peut on descendre si bas dans l’écriture… et le pire ce sont sans aucun doute les dialogues…
Désolée Mr Dicker mais je ne vous lirai plus…
Je viens de terminer ce roman avec bien du mal je l’avoue et je m’aperçois que je ne suis pas la seule à être déçue. J’ai mis un point d’honneur à le lire jusqu’au bout car j’aime bien l’auteur (le livre des Baltimore en particulier). Je n’ai réussi à m’attacher à aucun des personnages (qui ont tous des noms ridicules en plus) l’intrigue n’est pas passionnante, les retours en arrière dont l’auteur est coutumier, incessants et le dénouement, invraisemblable. Comment peut-on croire qu’une seule personne endosse 4 personnalités sans que personne ne s’en aperçoive pendant quinze ans ? Et que dire du fameux Bernard dont l’éloge dans ce roman paraît incongrue même si je respecte le chagrin de l’auteur. On ne se sent pas concernés en fait.
En bref, c’est raté… dommage !
Tout à fait d’accord avec vous. J avais hâte de le lire mais tellement déçue….j ai dû m accrocher pour aller jusqu’au bout!
Je viens de terminer ce roman et moi qui suis un inconditionnel de Joël Dicker, malgré » La disparition de Stéphanie Mailer » que j’ai trouvé d’un niveau inférieur aux autres romans, je suis au regret de ne pas partager la majorité des commentaires. J’ai pris un grand plaisir à lire « L’ Enigme de la chambre 622 » autant que « La vérité sur l’affaire Harry Quebert » même si l’intrigue n’est pas du comparable. Ce livre, dans lequel l’auteur se met en scène tout en rendant un hommage émouvant à son éditeur est pour moi bien ficelé n’en déplaise à la plupart, même si l’on peut déplorer quelques lourdeurs notamment dans la premiere partie et quelques nécessaires retours en arrière dans la lecture. Une intrigue, ici une enquête criminelle, le meurtre est annoncé dès la première page, doit tenir dans sa durée le lecteur en haleine, comporter des rebondissements, avec une trame dont tous les éléments se tiennent. Opération réussie!
J ai passé un très bon moment avec le livre que je n ai pas lâché pendant les vacances. Toutefois un peu gênée par les changements d époques incessants et ne comprenant pas trop ce que venait faire le tribute to the editor dans l histoire… effectivement il faut passer au dessus de certaines invraisemblances… J ai été gênée par certains aspects fortement inspirés de belle du seigneur en moins réussi… L histoire d amour, la scène de bal, les apprêts, la lassitude, le fait qu il se grime… Bref. Mais néanmoins passé un moment.
Beau mariage entre une gourde et Fantomas !
Tout ça pour ça !
il y avait longtemps que je n’avais pas abandonné un policier au milieu de l’ouvrage : aucun personnage plausible , aucun personnage attachant , une bimbo couche-toi-là , sans qualités personnelles à part son entrejambe ,et que tout le monde s’arrache, un invraisemblable agent secret aussi bébête que possible , totalement incrédible dans son recrutement , un concurrent affublé jusqu’à l’absurde de toutes les qualités imaginables et plus encore , le rendant par contrecoup inhumain et distant , un milliardaire russe défiant toutes les lois élémentaires d’équilibre d’une société ( suisse en plus !) , le tout franchement difficile à digérer : la seule chose sympa qui peut retenir un lecteur de roman de gare est l’amourette entre l’écrivain et sa collaboratrice à la limite de l’érotomanie .
en bref , est- que « Bernard » aurait publié ce salmigondis sans rechignier ?
en fait , non seulement je n’ai pas eu l’envie de dépasser la page 250 mais ,comble pour un policier, je n’ai même pas envie de savoir ce qui en fait s’est passé dans la chambre 622 !
Très déçu également. Je suis allé au bout par curiosité de connaître la vérité sur la 622. Mais je rejoins la plupart des commentaires et me pose cette question : Dicker s’est-il relu avant le BAT ? Et son fameux éditeur aussi ?
Je suis très étonnéepar tous vos commentaires négatifs. Moi j ai beaucoup aimé ce livre. Pour moi c est 1 fresque, 1 peinture et je me suis amusée. Et même si parfois les personnages paraissent 1 peu irréalistes ou féeriques comme le disent certains, j ai été emportée par l histoire. Les changements d époques ne m ont pas gênés. Et je me suis toujours retrouvée. C est 1 tourbillon qui fait valser et ça fait du bien. Pour tous les mais embouchés, je vous signale qu’ un roman est fait pour s évader et rêver. Si vous voulez du réalisme, lisez des biographies ! Moi M. Dicker votre livre m a plus, votre style est limpide je ne l ai pas lâché. Je continuerais à vous lire
j’ose pas le dire… vous paraissez tellement sûrs de vous dans vos commentaires négatifs… suis-je anormale ? mais moi j’ai aimé; souvent je n’ai rien compris, rien retenu, j’ai lu sans voir, sans imprimer dans mon cerveau mais comme c’était répétitif, malgré les changements d’époques, 15 ans avant, 8 jours après, hier, demain… je parvenais toujours à suivre.
Je suis bien heureuse de vous lire alors même que je viens de finir le roman… J’ai lu ce roman très vite et je ne peux pas nier que j’ai été tenue en haleine. Et pourtant, force est de constater qu’à l’arrivée, je suis sortie déçue ! Je partais pourtant avec un enthousiasme bienveillant tant j’avais aimé Harry Québert et Baltimore. Mais ici, j’ai trouvé le style bien fade (particulièrement les dialogues entre Scarlett et Joël), les références à Bernard de Fallois hors de propos (il ne parle que de Bernard lors de son rendez-vous romantique !), et bien sûr, le dénouement est tellement abracadabrantesque (particulièrement pour le personnage du psychologue…!). Bref, tout ça pour ça !
C’est le deuxième Dicker que je lis, après Baltimore, qui ne m’a pas sans doute pas emballé, puisque je ne m’en souviens guère trop. Vous m’avez cependant donne l’envie de lire le Québert.
J’ai trouvé la manière de construire la Chambre 622 très originale, avec cette mise en abime où l’auteur devient son propre protagoniste de roman, dans lequel il l’interrompt pour décrire la vue qu’il a lorsqu’il le rédige, sans parler de l’hommage émouvant à son défunt éditeur, au risque de paraître suffisant voire prétentieux lorsque il énumère ses propres succès littéraires ou son adaptation télévisuelle frisant les millions de dollars.
Le rebondissement sur la « mascarade Tarnogol » est vraiment très habile et original, invitant le lecteur à revenir quelques pages en arrière pour vérifier si des incohérences subsistent (il doit sans doute y en avoir)
Mais Tarnogol suffisait, Wagner et le psy sont de trop, et à cause de ces multiples bas les masques, il est compliqué de démêler l’intrigue, et de mettre de l’ordre dans le schéma narratif qui devient qui plus est invraisemblable.
Je reste également frustré par le destin inachevé de Macaire, qui pour moi est le principal personnage du roman. Il est touchant, de part sa candide gentillesse, son inadaptation à ce microcosme bancaire, son rejet paternel et sa soif d’aventure. Il est délaissé dramatiquement, au profit de Lev qui le manipule, le trahit pendant 15 ans et qui s’en sort plutôt bien avec son happy end non mérité.
Je garderai de ce roman un bon souvenir de vacances récréatif que je conseillerai tout de même, malgré ces quelques bémols.
Entièrement d’accord avec tous les commentaires négatifs concernant ce livre, j’attendais tant de ce nouveau roman que je me l’étais mis au chaud pour mes vacances !!! mais me voilà plongée dans un conte pour jeunes filles en fleurs avec princes et princesses, tout y est, le décor, le méchant, le gentil, les princesses russes, le prince qui vole au secours de sa belle endormie. Même les prénoms de ces personnages sont ennuyants. J’en suis à la page 216 mais je ne suis pas sûre d’aller jusqu’à la fin ??? Ou alors il va falloir que je fasse une pause avec un très bon polar !!! Une bonne âme pourrait me conseiller ??? Merci et désolée Joël sûrement une mauvaise passe …….
C’était mon premier livre de Joël Dicker et je partage totalement votre critique.
Pour ma part, j’ai abandonné aux 2/3, après effort, fatigué de ces rebondissement incessants et non crédibles, succession de petites tempêtes dans le même verre d’eau. Je ne suis pas sûr que j’aurai l’envie de lire un autre livre de l’auteur, malgré les critiques positives que vous en donnez.
Rien ne m’a pu dans ce roman, mais il ne s’agit là que d’une histoire de goût, rien de bien grave. Par contre, je ne peux pas m’empêcher d’être scandalisé par l’absence de travail éditorial, qui plus est pour un roman qui promet de s’écouler à des centaines de milliers d’exemplaires. Que Joël Dicker soit limité au niveau du style, on peut lui pardonner si on est captivé par son histoire. Par contre, comment est-il possible de laisser passer ce torrent de répétitions, ces mêmes mots imprimés à chaque page ? Relisez la première conversation entre « l’Ecrivain » et Scarlett, chapitre 2, c’est édifiant! Comme j’ai lu ce livre sur ma liseuse, j’ai pu en répertorier quelques unes : banque (676 fois!); président/présidence (373 fois); très (environ 300 fois); roman (79 fois); envie (78 fois); écrivain (54 fois). Alors, j’ai bien compris qu’il s’agit d’un écrivain qui a très envie d’écrire un roman sur un type qui veut devenir président d’une banque, mais tout de même…
Ce que je ne comprends pas c’est le fait que tout le monde semble découvrir tout cela… Ces critiques sont aussi valables pour l’Affaire Harry Québert, roman mal écrit, niais, abusant d’effets faciles…Comment se fait-il que personne ne s’en rende compte?
Comment un éditeur a t’il pu livrer au public un livre aussi nul, encore plus d’exigences seraient requises quand l’auteur est connu comme l’est Dicker car il y a sûrement des romans bien mieux écrits et plus intéressants qui dorment dans vos tiroirs. je me demande si ce livre a bien été écrit par l’auteur présumé tant le style est déplorable. De l’escroquerie cela y ressemble car pour 23euro, je n’ai eu en retour qu’une désagréable impression de contrariété a chaque page lue, accentuée quand il transcrit les paroles de la domestique Albanaise avec un accent qui dépasse le ridicule. Passez, il n’y a rien à lire seulement de quoi pleurer…
Tout simplement nul !… Comment a t il pu caracoler en tête des ventes de la FNAC pendant autant de semaines ? Une imposture… Joël Dicker n’a eu de talent que pour écrire son premier roman, depuis c’est le déclin.
Cet auteur est une véritable énigme. Les Baltimore et l’affaire Québert m’ont bien plu et je me suis dit à l’époque que nous tenions enfin un auteur francophone prometteur. Déception et colère. Osez nous vendre un livre aussi nul !!!! Bernard de Fallois doit se retourner dans sa tombe. Finalement je retourne vers mes auteurs anglo-saxons, espagnols, islandais, finlandais, et quelques autres pour satisfaire ma curiosité littéraire. Je pioche aussi dans les livres d’occasion où je trouve des livres qui ne sont plus édités et qui ont été en leur temps des best-sellers. J’aime qu’un auteur se donne la peine d’écrire un beau français (policier, triller, roman, histoire, documentaire, etc). Adieu Joël Dicker. Je vais débarrasser ma bibliothèque de votre courte production.
Très bizarre. Je suis en train de lire un livre édité en 1980 de Susan Howatch sous le titre apparemment romantique « Un jardin de roses en Hiver » et qui traite du même sujet : le milieu impitoyable de la finance et du pouvoir. Ce n’est pas une histoire policière mais simplement un roman original et cruel sur notre monde. Joël Dicker l’a peut être pris comme base ????? Franchement je me pose la question.
Hello, je viens de lire ton interview chez Ge et je viens faire mon tour… Je n’ai lu qu’un seul Dicker, le premier « la vérité sur l’affaire… » mais ce qui m’avait pompé l’air, c’était les dialogues neuneu et les N-O-L-A qui m’ont tués 😆 Mais ok, pour le final, c’était génial et le pire, c’est que j’avais émis cette hypothèse à ma copinaute de LC, puis j’avais ri en pensant que non, pas possible… ben si 😉
Je devrais m’abonner à tes déceptions, moins risqué de s’abonner au blog entier 😆
Harry Quebert est un chef-d’œuvre comparé à la Chambre 622, donc autant te dire que ce qui ne t’a pas plu dans le premier est omniprésent dans ce dernier. Merci d’être venue faire un petit tour sur mon blog. J’espère que mes déceptions t’éviteront quelques mauvaises lectures mais j’ai aussi de super coups de coeur bienvenue !