La symphonie du hasard de Douglas Kennedy
Ça n’aura pas été le coup de cœur tant espéré mais plutôt une énorme déception à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Quel ennui !
Chaque page m’a paru plus laborieuse que la précédente, pendant les deux premiers tiers du livre je me suis demandé où l’auteur voulait nous emmener et s’il en avait seulement la moindre idée. Les seuls points d’intérêt que j’ai trouvés à ce roman se concentrent dans les dernières lignes de chaque chapitre (des chapitres longs et interminables à chaque fois) et toutes ces petites « bombes » devaient servir à relancer l’intérêt du lecteur pour l’amener à poursuivre sa lecture. En temps normal je suis friande de ce genre de procédé mais là, l’ennui était tel qu’arrivée à ces moments de suspense, je n’avais qu’une envie : fermer ce livre pour y revenir plus tard quand j’aurai à nouveau le courage de lire une trentaine de pages creuses et truffées de références politiques, cinématographiques et littéraires qui n’ont pas vocation à faire avancer l’histoire mais plus à faire un déballage de connaissances pompeux, intello, snob ou que sais-je encore. Je suis une fervente admiratrice des romans de Douglas Kennedy.
On pense souvent que notre nation soutient l’individualisme acharné, mais, en réalité, la plupart d’entre nous lui préfèrent la tranquillité du conformisme.
C’est un auteur qui m’a fait vivre des moments de lecture inoubliables à ses débuts mais ça fait maintenant bien 10 ans que ses œuvres me déçoivent terriblement et celle-là encore plus que les autres car j’en attendais beaucoup (trop) d’après le synopsis. On dirait une pâle copie de La poursuite du bonheur à laquelle on a retiré toute la magie romanesque pour la remplacer par un gavage de références politico-culturelles qui n’ont de but que de séduire les lecteurs qui ont toujours boudé l’auteur populaire qu’était Kennedy à ses débuts. Je ne sais pas s’il parviendra à renouveler son lectorat avec cette trilogie mais je vais devoir de mon côté me trouver un autre auteur fétiche malheureusement car ce Kennedy là n’a plus rien à voir avec « mon » Kennedy.
L’ESSENTIEL
La symphonie du hasard
Douglas KENNEDY
Editions Belfond en GF et Pocket Sorti en GF le 09/11/2017
384 pages
Genre : roman social et psychologique
Personnages : Alice Burns et sa famille
Plaisir de lecture : ❤
Recommandation : non
Lectures complémentaires : La poursuite du bonheur, Une relation dangereuse, Les désarrois de Ned Allen, Les charmes discrets de la vie conjugale du même auteur sont bien meilleurs à mon sens
RÉSUMÉ DE L’ÉDITEUR
« Toutes les familles sont des sociétés secrètes. » En lisant ces mots, Alice reste frappée par leur justesse. Les secrets, les non-dits, elle connaît. Chez les Burns, on en a fait une spécialité. La dernière en date ? Cette révélation que son trader de frère, Adam, vient de lui faire depuis le parloir de sa prison… Et qui la ramène une quinzaine d’années en arrière. C’était l’Amérique des années 70, celle des droits civiques et des campus en ébullition. Un vent de liberté attisait les désirs et Alice rêvait d’évasion. C’était l’heure des choix. Les premières notes d’une symphonie à venir…
TOUJOURS PAS CONVAINCU ?
3 raisons de lire La symphonie du hasard
- Si vous aimez les romans américains plein de références culturelles et politiques
- Si vous avez un faible pour les sagas familiales
- Si vous êtes un inconditionnel de Douglas Kennedy
3 raisons de ne pas lire La symphonie du hasard
- Si la politique vous barbe et encore plus la politique américaine
- Si le côté un peu intello branché qui vous arrose de citations ça vous barbe également
- Si vous aimiez le Kennedy des débuts mais beaucoup moins le suivant
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