L’affaire Isobel Vine de Tony Cavanaugh
L’affaire Isobel Vine est le premier roman de la sélection du Prix du meilleur polar Points 2018 que j’ai lu. D’abord séduite par l’idée d’une intrigue en lien avec une affaire classée, j’ai vite trouvé le temps long en compagnie du super flic Darian Richards, en charge de relancer l’enquête sur la mort de la jeune Isobel survenue 25 ans plus tôt.
Grosso modo, le début et la fin valent le coup mais entre les deux, il y a un ventre mou d’enquête qui tourne un peu en rond dont je me serais bien passé. Mais pour être complètement honnête, je suis plus une lectrice de thrillers que de policiers car bien souvent les polars suivent une même trame qui m’ennuie : vous avez toujours un ou deux super flics un peu cabossés et souvent « no life » et des enquêtes qui mènent à des impasses avant de trouver, oh miracle, l’assassin sorti de nulle part, celui qu’on n’imaginait pas et si possible au-dessus de tout soupçon.
J’exagère bien sûr, je caricature à l’excès c’est certain mais c’est exactement le ressenti que j’ai eu avec ce livre : rien de neuf au pays du polar !
La plupart des hommes désirent Maria dès qu’ils la voient, ils veulent la posséder, se l’approprier. La beauté est une aubaine, mais elle peut aussi être une malédiction quand on est entouré de demeurés néandertaliens.
J’espère que la suite de la sélection m’apportera le vent de nouveauté que j’attend de ce prix. Affaire (non classée) à suivre !
L’ESSENTIEL
L’affaire Isobel Vine
Tony CAVANAUGH
Editions Sonatine en GF et Points en poche
Sorti en GF le 06/04/2017 et en poche le 08/03/2018
480 pages
Genre : thriller psychologique
Personnages : Isobel Vine la victime, Darian Richards l’enquêteur
Plaisir de lecture : ❤❤❤
Recommandation : oui pour les amateurs de polar
Lectures complémentaires : L’empathie d’Antoine Renand, les romans de Lindwood Barclay
RÉSUMÉ DE L’ÉDITEUR
Pour n’importe quel passant, les rues, les places, les jardins de Melbourne possèdent un charme certain. Pour Darian Richards, chacun de ces lieux évoque une planque, un trafic de drogue, un drame, un suicide, un meurtre. Lassé de voir son existence ainsi définie par le crime, et uniquement par le crime, il a décidé, après seize ans à la tête de la brigade des homicides, de passer à autre chose. Une vie solitaire, plus contemplative.
Il accepte néanmoins de sortir de sa retraite par amitié pour le chef de la police qui lui demande de disculper son futur successeur, en proie à des rumeurs relatives à une ancienne affaire : en 1990, après une fête donnée chez elle, on a retrouvé le corps sans vie de la jeune Isobel Vine. Suicide, accident, meurtre ? L’enquête fut d’autant plus délicate que quatre jeunes flics participaient à cette soirée. Elle fut classée sans suite, mais le doute persiste sur ce qui s’est réellement passé.
Reprendre des investigations vingt-cinq ans après les faits n’est jamais une partie de plaisir, surtout quand l’affaire concerne de près la police. Les obstacles ne manquent pas. C’est sans compter sur le caractère obstiné, rebelle et indiscipliné de Darian Richards et sur sa fâcheuse habitude à porter davantage d’attention et de respect aux morts qu’aux vivants. L’enquête rythmée de nombreux rebondissements va peu à peu l’amener aux frontières du bien et du mal, de la vérité et du mensonge, et Richards y perdra peut-être ses dernières illusions. Une description rarement vue des rouages policiers. Une ville, Melbourne, personnage à part entière du roman. Une intrigue captivante. Et un antihéros plein de blessures intimes, misanthrope et obstiné, que l’on a envie de retrouver à peine la dernière page tournée.
TOUJOURS PAS CONVAINCU ?
3 raisons de lire L’affaire Isobel Vine
- Si vous aimez les polars assez classiques
- Si vous voulez vous engager dans la série des Darian Richards
- Si vous avez envie de lire un bon « cold case »
3 raisons de ne pas lire L’affaire Isobel Vine
- Si vous cherchez une histoire originale
- Si vous vous lassez vite quand un roman met du temps à démarrer
- Si les histoires de vieux flics cabossés vous ennuient
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