On ira tous au paradis de José Angel Manas
Quand le départ en vacances vire au cauchemar, ça donne matière à un excellent thriller espagnol.
C’est l’été à Madrid. Paz et son mari Sergio préparent les valises de la petite famille, ça sent bon les vacances au bord de la mer. Avant de partir, Sergio décide sur un coup de tête d’embarquer les quatre vélos. Un peu de sport ne fera pas de mal aux petits et surtout aux grands. Une fois ces derniers solidement harnachés au porte-vélos, il ne reste plus qu’à prendre la route avec la légèreté et l’insouciance de rigueur. Mais alors qu’ils sont sur une portion d’autoroute sans accotement, un vélo se détache et tombe sur la chaussée, entraînant les trois autres dans son sillage. Le bon réflexe aurait été de s’arrêter pour ramasser les vélos et dégager la voie mais impossible, il n’y a pas la place. Aussi, décident-ils de continuer leur route jusqu’à atteindre la prochaine aire de repos pour prévenir la Guardia. C’est ce qu’il faut faire. Ils en sont persuadés, ils s’en persuadent l’un et l’autre. Pourtant ils n’en feront rien. Les vélos resteront sur la route jusqu’au moment où ils provoqueront un accident mortel. Trop tard pour agir, l’heure est à la culpabilité. Sergio est coupable de la mort d’un homme. Son absence de réaction face à un danger a causé le décès d’une personne. Le voilà criminel lui qui n’aspirait qu’à être vacancier. Et alors qu’il pense avoir touché le fond et tutoyé l’enfer, il est loin d’imaginer que la descente est à peine entamée… .
C’est un bon roman, c’est une belle histoire… Désolée, c’est la seule façon que j’ai trouvé pour me sortir Polnareff de la tête : remplacer le refrain d’On ira tous au paradis par un autre aussi entêtant, et ça marche ! Mais ces mélodies sont bien trop douces pour évoquer ce roman à la fois dur et follement addictif. En dehors du prologue et de l’épilogue rédigés à la deuxième personne du singulier – effet de style auquel je n’adhère absolument pas – le reste du roman m’a transportée. La plume de José Angel Manas est tranchée et efficace, un peu froide parfois mais en parfaite adéquation avec la psychologie des personnages.
Et vous, vous auriez fait quoi à leur place ?
L’ESSENTIEL
On ira tous au paradis
José Angel Manas
Editions Nouvelles Plumes
Sorti le 11/04/2019
248 pages
RESUME DE L’EDITEUR
Un suspense psychologique haletant !
Une famille madrilène part en vacances avec ses 2 enfants. Lors du trajet, leurs vélos vont se décrocher sur l’autoroute. Un carambolage se crée mais ils ne s’arrêtent pas se disant qu’il n’y a que de la casse matériel. Toutefois il se demande pendant tout le trajet s’ils devraient faire demi-tour.
Le lendemain, en consultant internet, ils découvrent que l’accident fait mort et plusieurs personnes restent entre la vie et la mort.
TOUJOURS PAS CONVAINCU ?
3 raisons de lire On ira tous au paradis
- Si vous aimez les thrillers domestiques
- Si vous adorez vous demander comment vous auriez réagi à la place des personnages
- Si vous aimez les histoires qui titillent votre morale
3 raisons de ne pas lire On ira tous au paradis
- Si les rebondissements en série ça finit par vous lasser
- Si vous cherchez une écriture travaillée, littéraire
- Si vous avez prévu de partir en vacances avec vos vélos à l’arrière de votre voiture
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